Festival JOAT X Danse Danse – Culture hip-hop à domicile

Hier soir avait lieu le festival Jack Of All Trades, en collaboration avec Danse Danse. En ces temps pandémiques, l’événement a eu lieu sous forme hybride : les danseurs sur la scène de la Place des arts, le public et le jury en ligne. Le tout, en direct, pour un beau moment de partage, malgré tout.
Pour sa 6e édition, le festival JOAT – Jack Of All Trades – a encore une fois mis le popping à l’honneur. Cette année, ce sont 8 danseurs canadiens qui se sont affrontés dans des battles de haut niveau : Phoenix Black Light (Montreal/Symbiotic Monsters), Ignite (Montréal), Grim (Montréal/Funny Bones Crew & Ingenious Lockers), J.Style (Montréal/Symbiotic Monsters), Abnormal (Montreal/Funky By Nature), Rawss (Montreal/Symbiotic Monsters), Squidjit (Calgary/Unknown elements & Ouro Collective), Boppin Geek (Vancouver/Heavy Hitters). Pour juger leur performance et désigner un gagnant à chaque tour, le festival a invité trois juges internationaux : Slim Boogie (Los Angeles, É-U), SonYa (Paris, France) et Gucchon (Osaka, Japon).
Danse de la culture hip-hop, le popping se décline sous différentes techniques, dont 6 ont été mis en lumière pendant l’événement. On peut par exemple nommer le concept RAM (Robotics, Animation, Mechanincs) qui cherche à pousser l’élaboration de personnages et à rentrer dans des mouvements très mécaniques, robotiques. Le concept d’ondulation quant à lui privilégie les mouvements ondulatoires, fluides et plus flottants par exemple. Les danseurs avaient pour objectif de les incarner dans leur improvisation, à chaque round d’une minute.

Pendant une heure et quart, les rounds se sont enchainés, les artistes prenant la scène avec puissance et authenticité, dévoilant leur créativité et leur talent. Même s’ils étaient peu nombreux sur place, les danseurs, le DJ « Shash’U », le MC (maitre de cérémonie) Étienne Lou et les organisateurs ont mis une ambiance de feu pour motiver les danseurs dans leur performance.
Grâce à la technologie, les gens, depuis chez eux, pouvaient interagir et encourager les danseurs en direct. La plateforme permettrait d’avoir une belle qualité visuelle, sonore et l’impression d’être tous ensemble malgré la distance. Tout le monde (sur place comme en virtuel) groovait sur la musique. Et ça fait du bien à voir.
Véritable pilier de la culture hip-hop, le battle a su montrer ses valeurs originelles, à savoir le respect, le partage et la communauté, et ce, même à travers un écran. Il est certain qu’un battle, en temps normal, engendre et agite une foule, tisse et renforce une communauté, crée un engouement palpable dans le public, une véritable expérience sensorielle et sensible à vivre sur place que le virtuel ne peut remplacer. Cependant, il est important de souligner l’effort de cet événement qui a permis de montrer le visage de la culture hip-hop à un grand nombre, de vulgariser une pratique et un style de danse en particulier et d’amener à voir des danseurs hors pair le temps d’une soirée.
Un texte qui représente très bien ce que j’ai pu voir et apprécier. Bravo encore une fois !
Merci beaucoup Robert !