Danse Bloom: pilier d’une communauté

Danse Bloom fêtera cet automne sa première année d’existence. Initiée par la jeune Valérie Poulin à Vancouver, Danse Bloom est une plateforme qui souhaite rassembler la communauté des jeunes danseurs. Et cette entreprise a grandi, petit à petit, jusqu’à arriver à Montréal au début du printemps. Rencontre avec une femme passionnée et inspirante.

Valérie fait des études dans divers domaines comme la communication, la danse, l’enseignement et la gestion. Après la maladie de son père et malgré un début de carrière en enseignement de la danse, elle décide de tout arrêter.

J’étais à New York pour passer une certification de danse auprès de Lynn Simonson, mon idole. Et ça a vraiment explosé. À mon retour à Montréal, je n’étais plus capable d’enseigner et je n’ai jamais réenseigné depuis. Ça fait quatre ans maintenant, se confie la jeune femme.

Après une période de repos et de voyage parsemée de mures périodes de réflexions et de remises en question, Valérie décide de déménager à Vancouver. Là, elle comprend qu’elle va renouer avec sa passion.

On avait besoin de changement puis en arrivant, je me suis dit que j’allais faire quelque chose avec la danse. Pour moi, c’était clair. Je ne savais pas encore sous quelle forme, mais je le sentais. C’est là que le projet Danse Bloom est né, se rappelle-t-elle.

Naissance d’un projet

Quand j’avais 20 ans, j’ai décidé de ne pas m’en aller en danse parce que je croyais que ce n’était pas une vie qui pouvait me convenir, mais j’avais pas d’informations ni de modèles pour m’inspirer! Pour moi un ado, c’est un adulte en développement qui a besoin de mentorat, de soutien et exemples à suivre, se rappelle Valérie.

Et ce manque renseignements, elle a continué à le constater au fur et à mesure des années. Elle s’entoure alors d’ami(e)s proches pour entamer une réflexion car Danse Bloom est aussi une histoire d’équipe.

On est une petite équipe et on apporte chacun nos forces. Robb travaille en technologie. Gabrielle est une jeune artiste en danse qui connait les enjeux du milieu et moi j’ai tout le côté gestionnaire et entrepreneuriat, explique-t-elle.

Valérie a une idée de projet. Elle s’entoure de ses deux acolytes pour élaborer concrètement celle-ci. Tous ensemble et après de nombreuses heures de discussions, ils décident de lancer une première idée, une première journée d’événement à Vancouver, conçue pour la jeune communauté.

Notre idée, c’était vraiment de mettre des gens en commun. Je trouve que tout est trop éparpillé et on manque d’informations dans le milieu. On a voulu fonder une communauté autour de nos valeurs : la connexion, l’éducation et l’inspiration, raconte Valérie.

Photo: Marie-Ève Dion, de gauche à droite: Robbert-Jan Brems, Valérie Poulin et Gabrielle BL

Informer et réunir

Après de rudes journées d’organisation, la première journée Bloom Day prend forme. Au programme : une journée entière pour les jeunes consacrée à la danse à travers des panélistes variés, des ateliers, du réseautage, des kiosques d’informations…

On avait une station sur un festival de cinéma et de danse (Cascadia Cinema DC Festival), un casque de réalité virtuelle qui permettait de danser dans un musée virtuel international (Museum of Others Realities), une ballerine du Ballet Bc qui a raconté les épreuves qu’elle a surmontées, une journaliste, la directrice Danse Transit… Puis les gens sont venus! Beaucoup avaient appliqué pour être conférenciers et on n’a pas pu accepter tout le monde, j’étais tellement surprise! , se rappelle-t-elle.

Ce fut une belle réussite pour la jeune équipe de Danse Bloom. Et surtout, une réponse à leurs questionnements: J’ai reçu de l’amour à profusion et les jeunes voulaient savoir quand allait se dérouler le prochain événement. À la base, je pensais faire un seul événement annuel, qui pouvait se décliner dans plusieurs villes. Puis là, ça a changé ma vision, je ne m’attendais pas à ça.

Depuis, Danse Bloom se consacre à deux types d’activités: la journée Bloom Day composée d’activités diverses, de panélistes, de sujets variés et de moments de réseautages, et les pop-ups, courts événements condensés du Bloom Day.

Les pop-ups, c’est plus petit, ça dure seulement deux heures et on parle d’un sujet en particulier. On débute avec du réseautage puis on brise la glace avec une petite activité. Ensuite, les trois panélistes parlent de leurs expériences pendant une heure puis à la fin, les gens peuvent proposer des idées, des collaborations… Enfin, on finit sur un moment de discussion/réseautage et les gens ne veulent plus partir (rires)!, s’amuse la jeune entrepreneure.

De Vancouver à Montréal

Les pop-ups se mettent en place en février dernier: un sur la méditation pour les danseurs, l’autre sur la photographie et la danse: On a eu un intérêt autant du côté des photographes qui voulaient travailler avec des danseurs et qui ne savaient pas comment les contacter. Puis les danseurs qui voulaient apprendre à collaborer avec un photographe, comment se préparer…

Suite à ces belles journées de rencontres et le développement de Danse Bloom, Valérie décide de venir à Montréal faire un événement de lancement et prévoir les prochains pop-ups.

Pour notre événement de lancement, on a réussi à réunir environ 25 personnes, j’étais vraiment contente parce qu’on vient tout juste de s’implanter ici. Et on a eu des gens de plusieurs générations et de milieux vraiment différents, autant des enseignants de la danse que des interprètes, des gens dans l’organisation… On crée la curiosité, je pense, et les gens ont envie de faire partie de Danse Bloom, raconte-t-elle.

L’été sera rythmé par deux pop-up à Montréal, sur la santé et sur les différents parcours en danse, et deux pop-ups à Vancouver: la danse et les médias sociaux et la santé. L’automne aussi aura droit à ses pop-ups à Montréal (sujets encore inconnus!) et au Bloom Day à Vancouver.

J’arrête pas de dire qu’on attire la crème de la crème. À chaque événement, je suis en amour avec mes Bloomies puis les panélistes. J’ai hâte de voir la suite des choses!, nous livre la jeune femme.

Photo: Marie-Ève Dion, Valérie Poulin

Vers une application?

Un an après son commencement, Danse Bloom prend de l’ampleur. Le futur projet de l’entrepreneure? Développer une application gratuite et accessible au plus grand nombre afin de démocratiser la danse.

C’est ça qui manque, un endroit pour se rejoindre, pour se tenir au courant de ce qui se passe, des gens qui forment la communauté. Dans notre application, il y aurait le volet portfolio où les jeunes et les artistes pourraient déposer leur profil pour que les professionnels puissent y avoir accès et le volet “qu’est-ce qui se passe dans ta communauté ” avec les événements culturels, les formations, les lieux de collaboration, d’entraides, les contrats, les ateliers… , explique la jeune femme.

À plus long terme, Valérie souhaiterait aussi offrir un volet de mentorat.

C’est beaucoup de travail et en même temps, il y a tellement une belle réponse positive que ça nous motive. Puis on est une équipe de passionnés, on a du fun tout en ayant un plan clair pour le futur. On cherche à servir au mieux les jeunes et la communauté grâce au fil conducteur de la danse, conclut Valérie, c’est tellement un projet d’amour!

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Prochains événements :

Montréal
Pop-up: Un.e danseur.se en santé
17 juin
Aire commune

Pop-up : Parcours inusités en danse
15 juillet
Aire commune

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Vancouver

Pop-up : Social Media for Dancers
7 juillet
The Juice Truck

Pop-up: Balancing health & performance
4 août
The Juice Truck

Bloom Day
20 octobre
Werklab

Plus d’infos:
https://www.dansebloom.com/
https://www.instagram.com/dansebloom/

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